[Presse] Pourquoi ces Belges ont choisi d’investir à Sainte-Cécile et de miser sur la station
Les propriétaires des appartements de la résidence de tourisme Trésors d’Opale, à Sainte-Cécile, sont arrivés. Belges pour la majorité, ils sont surtout là pour tester les meublés avant l’arrivée des vacanciers qui les ont loués.
Les habitués du camping de la Cristallerie d’Arc ne reconnaîtraient sans doute pas les lieux. Les anciens bâtiments en brique, le réfectoire en rotonde, la piscine... Presque tout a disparu pour laisser place à une résidence de 73 appartements meublés allant du studio au six personnes, une piscine extérieure chauffée et des aires de jeux pour enfants. Si les abords de ces constructions sont impeccables, on voit à la physionomie du terrain environnant que les travaux de ce projet porté par le promoteur Twin promotion, présenté pour la première fois aux habitants en 2015, connaîtront d’autres phases.
Depuis quelques jours, les propriétaires de ces meublés ont pris possession de leur bien. Pour en profiter, certes, mais surtout pour faire remonter les problèmes techniques avant l’ouverture officielle de la résidence (lire ci-dessous).
Martine Dubrunfaut et Jean-Luc Menu, habitants de Peruwelz, près de Tournai, sont de ceux-là. Pour eux, l’aventure a commencé en 2017 un peu par hasard. Avec un simple courriel publicitaire de Twin promotion. « J’étais à la recherche d’un appartement secondaire dans les Ardennes, se souvient l’enseignant retraité avec un charmant accent d’outre-Quiévrain. On ne connaissait pas du tout Sainte-Cécile. » Curieux, le couple rencontre un commercial, vient même sur place. « On a vu le terrain vierge », sourit Martine.
Une nature préservée à deux heures de chez eux
L’idée fait son chemin. En mars, ils signent, «séduits par l’aspect naturel et préservé» de la station, située à deux heures et quart de route de chez eux «et c’est de l’autoroute tout le temps». Mais quitte à acheter à la mer, pourquoi ne pas aller plus près, sur la côte belge? «Le bétonage de la côte ne me convenait pas. Et il y a aussi la barrière de la langue qui cause des soucis dans certaines stations», poursuit Jean-Luc en faisant références aux clivages entres belges francophones et néerlandophones.
Depuis, le couple est venu «très régulièrement» sur la Côte d’Opale «pour surveiller les travaux, blague le retraité. Ça a été l’occasion de connaître la côte, de Dunkerque au Tréport», ville pour laquelle ils ont eu «un coup de cœur». Saint-Valery, Hardelot, les deux caps, Berck – «On n’y vas pas sans aller voir les phoques» – , Étaples, Montreuil... Chaque séjour a été l’occasion de découvrir un nouvel endroit. «C’est une région très riche!» C’est vrai, les appartements ont été livrés avec deux ans de retard. «Des dents ont grincé, admet Jean-Luc. Mais de toute manière avec le Covid les gens n’auraient pas pu venir l’année dernière.»
Martine et Jean-Luc aiment tellement la Côte d’Opale qu’ils ont décidé d’y vivre sitôt que Martine, enseignante elle aussi, sera en retraite. Ils ont acheté un autre appartement dans l’immeuble des résidences secondaires qui sortira bientôt de terre. Et dire que tout ça s’est fait presque par hasard...
Des investisseurs attirés par le cadre et les prix
Laurent Raymond est le directeur général d’Evancy, société spécialisée dans la gestion de résidences hôtelières et dotée d’une plateforme de réservations. Il était sur place ces derniers jours pour accompagner les propriétaires dans la prise en main de leur appartement. «C’est une semaine de tests avant la mise en exploitation le 18 juin, car dans un projet, il y a obligatoirement des problèmes techniques.» Tout doit être parfait pour l’arrivée des locataires dans cette résidence qui vise le classement quatre étoiles d’Atout France.
Presque 90% des investisseurs sont des Belges. Attirés par l’authenticité des paysages et la proximité géographique, mais aussi par les prix: «L’immobilier est 30% plus cher là-bas qu’en France.» Ils pourront profiter de leur appartement gratuitement huit semaines par an. Le reste du temps, il sera loué, de sorte à générer un revenu complémentaire. Ils percevront 40% du prix de la location et pourront récupérer la TVA. Dans d’autres résidences construites par Twin promotion et gérées par Evancy, les meublés rapportent à leur propriétaire «entre 10 000 et 15 000€ par an».
Très confiant quant à la réussite de la saison, Laurent Raymond «table sur un taux de remplissage de 90% cet été».
Actuellement, la résidence de tourisme Trésors d’Opale permet d’employer quatre personnes en CDI à l’année. En saison, l’équipe est portée à quinze personnes: «Que des gens du secteur.» Des embauches supplémentaires sont prévues au fil des futures constructions.
Source : La voix du Nord