L’immobilier de Camiers et Sainte-Cécile reste abordable, les acheteurs en profitent
Ce sont les promoteurs immobiliers qui le disent : « Sainte-Cécile est un lieu de résidence principale et secondaire qui attire de plus en plus pour sa qualité de vie : son climat océanique avec des hivers doux et des étés agréables, son accessibilité routière et ferroviaire, sa bonne ambiance et ses nombreuses activités en plein air. » Ou encore « Sainte-Cécile a su se démarquer des autres destinations touristiques par son dynamisme, le tout dans un cadre naturel sauvegardé. » Ces promoteurs, ce sont Édouard-Denis et Twin promotion. Avec d’autres, ils portent dans la station balnéaire plusieurs projets de construction (lire ci-dessous).
L’argumentaire commercial n’est pas exagéré. Marion Queval, négociatrice pour L’immobilière de la Côte d’Opale, à Sainte-Cécile, observe en effet « une forte demande. À Hardelot et au Touquet, les acheteurs ont du mal à trouver car les prix ont beaucoup augmenté. Ils ont élargi leur zone de recherches à Sainte-Cécile, qui a l’avantage de se trouver entre ces deux belles villes. C’est un endroit bien situé, sans trop d’inflation sur les prix de l’immobilier. » Une station qui reste même un peu moins chère que Stella-Plage ou Merlimont, selon elle.
Le marché tendu
Cette tendance, amorcée avant la crise du Covid, s’est accentuée. En témoigne la tension sur le marché de l’offre et de la demande. « Tout part, tellement il y a peu de choses. » Y compris des biens avec des travaux, moins prisés avant.
Le profil des acheteurs : « Des Belges, attirés par une côte moins chère que chez eux, moins bétonnée » et qui fuient les relations parfois tendues avec leurs compatriotes des territoires néerlandophones, où toutes les stations balnéaires belges sont situées. Des personnes du Nord et du Pas-de-Calais, aussi, « qui voyagent davantage en local » et apprécient un pied-à-terre près de chez eux, surtout ceux qui peuvent télétravailler. Marion Queval rencontre aussi souvent des gens « de Paris, de Reims et des Ardennes ». A contrario, les Anglais se font de plus en plus rares.
« Station à taille humaine »
Tous apprécient la même chose : « Une station à taille humaine, familiale dans une zone littorale préservée. » Les efforts de la mairie pour animer la commune ne sont pas étrangers non plus à ce succès. « Et Twin promotion a apporté quelque chose de qualité qui dynamise Sainte-Cécile. »
Le marché immobilier de Camiers répond à d’autres règles. Notamment sur le profil des acheteurs : essentiellement « des locaux ».
Le maire, Gaston Callewaert, se réjouit bien sûr de l’attractivité de sa commune. « Je suis plus inquiet par rapport à l’accueil : on va manquer de commerces de bouche. Il y a des cellules disponibles pourtant. Mais quand les gens viennent à la plage pour la journée et ne trouvent rien pour déjeuner, ils vont ailleurs. »
Marion Queval de son côté est prudente. « On ne peut pas dire comment le marché va évoluer » et pas qu’à Camiers et Sainte-Cécile. Observation qu’elle formule à l’aune de la hausse du prix des matériaux de construction et du durcissement des critères d’attribution des crédits immobiliers par les banques. Elle redoute « une stagnation du marché. Pour l’instant, cela s’observe dans les grandes métropoles. Mais ça arrivera ici. »